PIERROT LE OUF

Tout Godard dans un seul film ? Oui, oui, c’est possible. Prométhéen, poétique, génial, considéré comme son chef-d’oeuvre, Pierrot n’est pas vraiment un film. C’est plutôt une tentative de cinéma, Une tentative de cinéma ? On connaît la chanson : Godard ne filme pas des aventuriers, un homme et une femme en fuite après un meurtre, non, il filme l’aventure,la vraie, et advienne que pourra. Où courons-nous ? Suivons le fil libre de cette illumination. Godard aime jouer à « Ariane et le labyrinthe ». Un homme, Ferdinand / Pierrot, coupe les amarres et quitte son milieu bourgeois, celui de l’expansion économique, un monde façonnépar des slogans publicitaires qu’il ne parvient plus à comprendre. Il s’enfuit et se perd aveccelle qu’il aime, Marianne/Anna. Et ils se retrouvent sur la plage, dans le sud de la France. Il bricole à partir de sa boîte à idées à coups de Technicolor et de Cinémascope. Le visage de Belmondo peint en bleu devient une image d’Epinal publicitaire. Où est le labyrinthe, oùest le fil d’Ariane ? C’est le jeu de Godard : pas faire des films mais faire semblant, faire ducinéma. Luc Arbona

Désir de travailler avec Marie-Jeanne, Emma, Sophie, Paul et Ludovic. Ils ont quelque chosede godardien : liberté, anticonformisme et refus de hurler avec les loups. Désir d’entendre encore et encore les mots de Jean-Luc, de se replonger avec gourmandise et nostalgie dans cette vague et sur cette vague et sous cette vague. Au siècle dernier, une autre époque, une notre époque. Jonathan Gensburger

Production Le dire-dire & La Saeta (Professionnels)

Mise en scène : Jonathan Gensburger

Avec : Sophie de Montgolfier, Emma Laurent, Paul Laurent, Marie-Jeanne Laurent, Ludovic Vollet